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Une fanfare se fait expulser de son local de pratique par des spéculateurs sans scrupules qui pensent que la ville est un jeu de Monopoly grandeur nature. Mais la fanfare n'a pas joué sa dernière note et refuse de plier bagage sans faire de bruit. À coup de cuivres, de bois et de percussions, elle fait entendre haut et fort son indignation, et prend la rue en solidarité avec toutes les personnes évincées, mal logées, sans abri... Sortez casseroles, pancartes et slogans, et venez reprendre la ville en musique!)
Oubliez le pas cadencé de la fanfare militaire et les uniformes pompeux du spectacle de la mi-temps! La fanfare marche à tort et à travers et ne (sup)porte ni uniforme ni drapeau. Il s'agit d'un ensemble musical qui met de l'avant la force du nombre et l'unité dans la diversité. Sans fards et sans prétention, la fanfare débarque là où ses pas le porte et offre sa musique à qui veut bien l'entendre pour mettre un peu de joie et de folie dans ce monde souvent trop terne.
La musique de fanfare est un art vivant, porté par le souffle et le mouvement de chaque interprète et de l'ensemble. C'est un art qui descend de la scène à la rue et qui met en relation les instruments : parfois à l'unisson, parfois en harmonie; à l'occasion en dissonance... et souvent avec quelques fausses notes bien senties! Le répertoire de fanfare se trouve autant qu'il se créé, sur des partitions comme dans l'inspiration du moment.
Même quand elle n'a pas de public désigné, la musique de fanfare attire l'oreille et le regard. Une fanfare ne passe jamais inaperçu et suscite le généralement un mélange d’effarement, d’étonnement et d’émerveillement là où elle passe. Le public, petit ou grand, est invité à prendre part spontanément au tohu-bohu en chantant, en dansant ou en battant le pavé.
Si elle peut à l'occasion trouver sa place dans une salle de spectacle (ou dans une salle de bains!), la fanfare est dans son élément dans l'espace public. Confinée entre quatre murs, elle se trouve vite à l'étroit. Dans les parcs, dans les places publiques, dans la rue, elle s’épanouit.
Dessin par Chloé Germain-Thérien